Un quartier, un matin, en solitaire

Un quartier, un matin, en solitaire
Un jour d’avril 2020

Rues désertes, commerces et écoles fermés… impression de déjà vue. Époque où je préparais les déjeuners dans un restaurant. Il fallait être en poste avant que la ville se lève. À ce moment, il était 4 heures du matin. Inquiétant et rassurant à la fois.

Au fait, quelle heure est-il? Aucune idée. J’ai un peu perdu le fil du temps avec la situation que nous vivons. Normalement ça bouge mais là, silence. Une rue principale et un quartier dans son silence. Impression de marcher dans une ville laissée à elle-même.

Profitons-en pour découvrir les commerces: poissonnerie, saucissier, boucher, boulanger, pâtissier, coiffeur, esthéticienne, mécanicien, couturier… Aussi des petits restos tendances avec terrasse. Je ne pensais pas qu’il y avait en avait autant.

La place publique est vide et sans son piano, elle dort. Tout semble dormir. Est-ce qu’un prince charmant va venir réveiller le tout? Je n’avais pas remarqué les pots de fleurs colorés et certaines statues. Prendre le temps d’observer.

À travers les rues, je découvre un petit espace vert avec un ruisseau et lac. Le tout bien intégré avec un petit sentier, des stations d’entraînement et des petits points de vue. Le temps s’est arrêté abruptement sans trop savoir pourquoi. Personne.

Même silence. En fait non. Le ruissellement de l’eau est une musique douce à écouter. Ressourçant. Également, le frais gazouillis des volatiles rieurs titillent mes oreilles. Rassurant.

À la sortie du parc, quelques minutes plus tard, je reviens vers la rue principale. Toujours aussi muette. Un véhicule de patrouille sillonne le secteur. Quelques personnes profitent des rayons de soleil. Sourire et salutation mutuelle. Le réveille s’effectue sans ses commerces.